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Les Chroniques de la banquise
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15 décembre 2007

Sigmund le Rouge ou la mort d’un homme seul

Voici la réédition d’un deuxième article qui vous permettra de mieux saisir toute l’ampleur de l’héritage de ce grand homme qu’était Sigmund le Rouge

Il y a environ un mois de cela j’avais atteint l’acmé de la longue phase de dépression, de doute et de remise en question dans laquelle j’étais entré depuis plusieurs années… Ne pouvant rester plus longtemps dans cette situation, j’ai décidé de partir loin pour faire le point, me ressourcer et réfléchir à ma condition d’humain métamorphosé en chat… Je me suis donc exilé pour un temps dans les froides forêts du Nord et c’est là que j’ai fait une rencontre à laquelle je ne m’attendais pas et qui m’a fortement encouragé à raccourcir mon séjour pour revenir dans ma province y retrouver les personnes qui me sont chers. Je vais tenter ici de vous compter mon étrange rencontre avec ce singulier personnage que fut Sigmund le Rouge car elle ne sera pas sans conséquences pour moi comme pour vous tous…

J’errais donc dans les sous-bois de ces gigantesques forêts méconnues de la plus part d’entre nous, je me nourrissais essentiellement de petits rongeurs que je chassais tant bien que mal et trouvais de l’eau en mangeant de la neige… Ce fut ainsi pendant plusieurs semaines et puis j’ai découvert une petite cabane à l’air miteux et peu avenant, mais étant donné les conditions du moment je n’ai pas fait le difficile. Cette habitation (si on peu appeler cela ainsi) était la demeure de Sigmund le Rouge : un homme petit de taille moyenne, oh non il n’avait pas les moyens…, habillé d’un costume trois pièces gris en lambeaux, il portait de petit lunettes ronde et une courte barbe blanche. Son accueil fut chaleureux, apparemment heureux de voir une personne douée de parole, il m’invita immédiatement à me réchauffer auprès d’un petit feu crépitant avec peine dans la cheminé de l’unique pièce de sa modeste cabane. Il m’offrit un verre de liqueur d’écorce qu’il distillait lui-même et un très bon cigare dont j’ignore encore la provenance. Nous discutâmes ainsi pendant plusieurs jours, je ne rapporterais ici, par pudeur, qu’une très faible partie de nos discutions… C’est donc ainsi que j’ai appris que Sigmund le Rouge était un haut fonctionnaire Kralandais exilé depuis déjà maintes années ; réfugié politique il c’était tourné naturellement vers le Khanat Elmérien (sa père était elmérien…) mais le Khanat n’a pas été pour lui la terre d’asile qu’il espérait et il s’est vu froidement rejeté par un peuple qu’il avait en son temps défendu avec fougue dans son pays. Déçu, et ne sachant où aller, il c’est réfugié dans les froide forêts de Nord, vivant des lors en ermite loin de toute civilisation… Sigmund le Rouge est décédé dans son sommeille le cinquième jour après mon arrivée. C’est de la mort d’un Grand Homme dont j’ai été témoins et il est mort seul abandonné de tous les siens, il a néanmoins réussi à me transmettre sa fougue révolutionnaire et c’est avec son souvenir ému qu’un nouvel Ordre verra bientôt le jour…

Jormangard l'Ouroboros

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